mardi 16 décembre 2008

La traduction pour le Cosmonaute N 2

Voilà, celle là, ça parle de cette fameuse soutenance à Genève!

Allez, je traduis:

Le temps passe à une vitesse rapide, grande, énorme, même cosmique. Mon blog d'aujourd'hui a été écrit pendant un atelier comme les agents ANPE appellent des cours pour les chômeurs. Le cours était censé de nous focaliser sur l'investigation dans les entreprises pour voir quel type des gens ils cherchent. Les deux femmes de ménage à côté de moi ont donc réfléchi comment demander dans un entreprise s'il a besoin de nettoyer, l'informaticien à l'autre côté n'a pas réussi à lire une seule question sans bégayer et moi, j'ai pensé comment je ferrais la svickova de 7,5kg de la viande plus tard dans l'après midi.

Car c'est le temps quand le Cosmonaute soutiendra son doctorat. Dans cette période tranquille de déménagement, je cuisinerai plus que un chef pendant toute sa vie. L'avant-première à Genève s'est passé vendredi. Le Cosmonaute, bien organisé comme toujours, était en plein préparation de sa présentation encore cinq minutes avant. Pendant sa pré-soutenance, j'ai pensé de partir avant la partie "les perspectives" pour préparer les tables avec du vin et des gâteaux. Au final, j'ai trouvé le Cosmonaute un peu nerveux et je me suis donc dit que je ne le dérangerais pas par mon départ. J'ai bien fait. Pendant les trente secondes que la partie "perspectives" a pris, j'aurais même pas assez du temps d'arriver à la porte. Heureusement, on a eu du temps d'acheter de la champagne et du Châteauneuf du Pape et tout s'est donc bien passé.

Moi, je continue à faire la cuisine. Le dîner, c'est la svickova de 7,5 kg de la viande préparé par mon boucher préféré. Il a pris un peu peur devant ma commande de 7,5kg et bien sûr que à la place de l'entrecôte il m'a vendu le collier, car j'ai eu la bêtise de lui dire que je vais le mijoter et aucun amoureux de la viande ne vous vend pas de l'entrecôte pour le faire mijoter. Mais par contre, quand je suis venue chercher la viande, en me confiant qu'une vache n'était pas assez, il m'a fait un cadeau "Je me permet de vous offrir ce saucisson." et surtout, il m'a offert ce sac cabas génial. Et tout ça sans des arrières pensés, car il sait qu'on part dans l'Amérique du Sud. J'ai hâte de porter ce sac avec ma nouvelle robe.

A part la cuisine, on a toujours les mêmes problèmes administratives. J'ai demandé Bouygues Télécom de me couper mon portable en janvier et j'ai reçu la réponse qu'ils le couperont le 15 décembre. Après un coup de fil sur leur ligne et après être rassurée que le téléphone sera coupé en janvier, on l'a coupé le 13 décembre. Par contre, ainsi je ne peux plus recevoir des appels de Monsieur Déménageur dont le téléphone marche hyper bien. Il a surmonté ses problèmes avec le devis en anglais et son stress autour de son sentiment qu'il n'a pas bien estimé le volume de nos affaires et maintenant, il nous appelle pour nous dire qu'il faut expliquer à l'ESO que le meilleur dévis, c'est le leur. Le Cosmonaute pense qu'il est amoureux de nos girafes. De toutes façons, mieux que Madame la Professionnelle avec ses emballages super sophistiqués qui n'a toujours pas envoyé son devis. Je pense qu'elle doit parler avec des intellectuels dans un café. Une fois que le Monsieur Déménageur l'a appris, il a fait un gros sourire.

Monsieur Baggio sourit, lui aussi. On lui a dit qu'on a décidé de louer l'appartement par son agence et on a eu donc encore le droit à "Ne vous inquiétez pas, je m'y connais" enrichi cette fois par "je suis un vieux routard". Je pense qu'il n'a aucune idée qu'on n'a pas encore repeint notre cuisine.

Alors, croisez les doigts pour nous. Il ne reste que soutenir, cuisiner et aller chercher deux fûtes de la bière. Et puis faire la fête et faire les valises.

mercredi 10 décembre 2008

La traduction pour le Cosmonaute N 1

Ah, là, je vous salue de Chili et traduisant ce que j'ai pas eu le temps de traduire, mais le Cosmonaute me casse les couilles de le faire. Sans doute pour donner un commentaire comme "ton français, c'est une catastrophe". Mais bon, voili voilou. Ce que j'ai écris le 10.12.2008

Nos problèmes administratives continuent. On a demandé la mairie de nous faire l'attestation qu'on déménage. Monsieur Déménageur a failli de s'évanouir quand il a appris que le devis doit être en anglais. Après, il a trouvé la solution. Il a demandé son chef quoi faire quand il ne parle pas anglais. Ce n'est donc pas gagné. Il est donc possible que nos affaires partirons le 29.12. comme prévu et les girafes auront l'occasion de passer 35 jours sur la mer. La location de l'appartement sera confiée à Monsieur Baggio que s'y connaît. Guenter nous a permis 30kg de plus par cargo et on n'a donc plus peur qu'on sera obligés de porter nos affaires de ski et nos manteaux dans le chaleur santiagois de janvier. Monsieur Fiori a été remplacer par Monsieur Ramoneur. Il a passé un matin sans invitation et il s'est présenté comme le Ramoneur. J'ai rien compris et comme il n'était pas habillé en noir avec un petit bonnet blanc comme les ramoneurs étaient pendant mon enfance quand, en les voyant, tous les enfants ont essayé d'attraper leur bouton, car en Tchèquie on croît que ça apporte la chance. Dans mon enfance, la plus grosse blague serait quand quelqu'un a tellement tiré sur son bouton que le bouton a tombé. Mais j'ai aucune expérience avec des ramoneurs français. J'ai donc dit: "C'est quoi, un ramoneur?" En voyant, que je comprends toujours rien, Monsieur Ramoneur serait un prof de la langue excellent: "C'est celui que ramone." En voyant que je ne comprends toujours rien, il a dit: "Je vous montre.", il est entré, monta sur la table et il a enlevé le tuyau de la chaudière sous mon regard impuissant. Il a jeté un coup d'œil dans le tuyau et il a dit avec beaucoup de plaisir: "Ah, quel bordel!" J'ai compris qu'est que c'est un ramoneur. Il s'est mis à nettoyer le cheminé, mais notre radiateur n'était pas assez haut. "Vous avez un escabeau?" demanda-t-il. "C'est quoi un escabeau", j'ai répondu. Les conversations avec ramoneur ne font malheureusement pas partie des manuels des langues. Le ramoneur a compris que je ne suis pas trop utile et il a donc monté sur notre radiateur et frigo. Ainsi, confortablement installé, il a commencé a me raconter qu'il nettoie des cheminés dans notre bâtiment chaque année, que moi, je n'était pas là l'année dernière et que la dame de cinquième a des affreux problèmes avec le propriétaire de l'appartement. En trouvant que je suis tchèque il m'a sortie qu'il a connu quelque tchèques cet été et qu'il sait dire "santé" en tchèque. Je ne sais pas si les ramoneurs apportent pas bon chance, mais je dois dire que celui là avait l'aire d'être le ramoneur le plus heureux du monde. A la fin, il a descendu de frigo, il m'a souhaité des bonnes fêtes et il est parti.

A part la gestion des gens qui passent par notre appartement, je me suis transformé dans Mademoiselle la Cuisinière. J'aime bien cuisiner et c'est aussi pour ça que je suis plus en plus difficile, j'ai proposé au Cosmonaute que je ferais toute la bouffe pour sa thèse. Il est vrai que je me rappelle encore du douleur dans le dos de la cuisine pour notre PACS et là, ce n'était que pour 40 personnes. Là, c'est d'abord pour Genève, après pour l'après-midi à Grenoble et finalement pour la soirée.

Un petit avant-première pour ces fêtes quand je ferai une svickova avec des knedliky, mais aussi des gâteaux et quiches et tapenades et je ne sais pas quoi, était la préparation du gâteau d'anniversaire pour Vratislav. Notre ingénieur préféré a eu 28 ans ce mardi. A partir de lundi, notre groupe tchèque s'est mis a chercher un cadeau et aussi un gâteau, mais avant les vacances, ce n'était pas possible. Et comme je suis Mademoiselle la Cuisinière, j'ai décidé de le faire moi même selon la recette de ma mère. Ce gâteau, je l'ai fait une fois dans ma vie pour le Chemical Brother. Son frère (autre Chemical Brother) m'ai aidé et j'ai commis l'erreur fatal de l'écouter. La mélange de la farine, du beurre et du lait ne peut jamais épaissir, selon les chimiste. J'ai donc abandonné l'idée d'essayer le réchaffer un peu. Le résultat était un liquide pas trop appétissant qui sortait de la crème du gâteau.

C'est pour ça que faire ce gâteau géant pour Vratislav était vraiment kind of challenge. J'ai multiplié la recette par quatre et je me suis mis au travail. Comme d'habitude, un accident suivait l'autre. Surtout, j'ai appris que laisser fondre du beurre sur le radiateur n'est pas une bonne idée ou, si vous absolument voulez le faire, mettez le beurre sur une assiette. Moi, j'ai mis les quatre beurres avec leur petite robe de aluminium comme je venait de les apporter du supermarché. Après une demie heure j'ai entendu un petit ruisseau couler. En ce moment, le ruisseua formait déjà un petit lac par terre. Mais parfois on a de la chance dans la malchance. De toutes façons, on doit peindre la cuisine, alors quoi?

A la fin, j'ai réussi à cacher toutes les problèmes du gâteau. Trois heures, un kilo de sucre, vingt oeufs et un kilo du beurre plus tard, il y avait ça sur la table:
Pendant que j'ai passé mon temps dans la cuisine, les autres choisissaient le cadeau. Notre idée était une ARVA qui permet de trouver des gens sous l'avalanche. Laurent a contesté que la seule ARVA qui convient à Vratislav est l'ARVA qui cherche elle même ou qui se déterre toute seule pendant que son propriétaire essaie d'appeler le sécour avec son truc de radioamateur en consommant ses réserves de Pilsner Urquell, mais finalement, on s'est mis d'accord que l'ARVA est un bon cadeau.

Et s'est comme ça que ça s'est passé. Grâce à l'organisation détaillée et miticulaise de Karel, on a réussi à changer le cours de danse dans le cour de la dégustation du gâteau.

A la fin, on a quand même dansé jusqu'à la minuit.



Le Cosmonaute est moi, nous sommes rentrés que à onze heures et demie après un dîner chez des amis. On est monté sur le Rabot sous la neige. Il paraît que Vratislav profitera bien de son ARVA cet hiver...

mercredi 3 décembre 2008

Notre semaine administrative

Les préparations pour le Chili ne culminent pas encore, ils démarrent plutôt doucement. Cette semaine, on a donc prévu un rendez-vous avec un agent immobilier, un autre avec des demenageurs, et de trier nos affaires. En plus, Monsieur Fiori continue à mettre des affiches dans le bâtiment qui sont généralement suivis par des travaux dans la colonne d'eau. Et comme le mot "impérativement" est un de ses préférés, c'est par ce mot que son dernier lettre qu'on a reçu a été signé.

La semaine a donc commencé lundi à huit heures du matin par une sonnerie à la porte. Le Cosmonaute qui est aussi le gérant des ouvriers de Monsieur Fiori dans notre appartement, s'est levé, mais avant qu'il soit arrivé à la porte, on a entendu la clé dans la serrure. "Un moment!" pialla le Cosmonaute en se cachant dans la salle de bain. Il a mis son peignoir dans trois secondes et il est resorti. La porte était grande ouverte, mais il n'y avait personne. Le Cosmonaute a donc fermé la porte et il est allé se recoucher. Dans une demie heure, cette fois sans être prevenus par la sonnette, nous nous sommes retrouvés alongés au lit face à Monsieur Fiori. Il s'est excusé, il a pensé qu'il n'y a personne dans l'appartement. J'étais très contente qu'à la fin de son intervention du matin, il nous a rendu nos clés.

Pendant son intervention, mon étagère avec des vêtements s'est écroulé.

L'après midi, le sonnette sonna à nouveau. Derrière la porte, il y avait le collaborateur de Monsieur Fiori chez lequel on a remarqué qu'il ne parle que si ce n'est pas absolument nécéssaire, c'est à dire jamais. Sans dire un mot, bien évidement, mais avec un gros sourire, il m'a donné un trousseau des clés. Sans un mot, j'ai fait un visage incompréhensif. Lui, sans un mot, arrêta de sourire et a fait une tête surprise.

"Ah, je me suis trompé de l'étage!", a-t-il dit à la fin et il est parti.

Dans une demie heure le sonnette resonna. C'était notre voisine avec des clés qui rassemblaient aux notres. Je me suis dit que je ne comprends plus rien.

"Vous avez vos clés?", elle a demandé.

Mais pourquoi elle me tende alors le trousseau des clés?

Elle m'a rassuré que le trousseau qu'elle a, c'est les clés à elle, qu'elle veut juste vérifier que nous aussi, on a des clés. Bref, esperons que tous les locataires en ont.

Après la journée passée avec Monsieur Fiori, l'agent immobilier Baggio est venu. Comme la moitié de Grenoble, le nom fait penser qu'il doit être italien, mais pourtant, il était blonde avec des yeux bleus. Par contre, son manteau en cuire et un petit coffre avec des documents correspondaient très bien à sa profesion.

"Ne vous inquiètez pas", il a dit: "J'entame ma trente deuxième année en immobilier. Je m'y connais!" Il nous a prévenu qu'avant louer notre appartement, il faudra repeindre la cuisine, c'est à dire se debarasser de papier peint fleuri qui est sur les mures. En plus, il faudra finir des travaux dans la salle de bain. Voilà, pourquoi on s'embêterait à faire tout ces travaux quand on a encore habité dans l'appartement. C'est bien aussi des choses inutiles comme jeter tout de suite les vêtements du Cosmonaute qu'il ne porte pas, alors qu'on peut le faire pendant le deménagement. Bon, le placard est plein au point qu'il ne ferme pas, mais bon...

Le lendemain, on s'est levés très tard, car après Monsieur Baggio, deux scientifiques dont un volera peut-être en espace, David et Sylvestre, nous ont rendu visite, car ils ont un nouveau yeux Formule1, et on a donc changé des vitesses, on a freiné et acceleré comme des malades jusqu'à une heure du matin en buvant du vin.

Quand j'étais donc en train de servir le petit dejeuner, Monsieur Demenageur Profesionel est venu. Vu que lui, visiblement, n'a pas passé 31 ans en immobilier, il n'a eu qu'un blouson en cuire. Il nous a demandé très professionnellement qu'est-ce qu'on va deménager de notre salon et vu que sous son regard, il y avait une seule chose qu'on allait déménager, et c'était des giraffes, j'ai dit: "Les giraffes." Il a donc bien compris qu'on est pas comme tout le monde qui deménage des tables et chaises, mais que cette fois, il va deménager des vélos, skis et giraffes. C'était peut être pour ça qu'il a pris son temps à nous expliquer comment on fait un déménagement.

L'après midi, on avait un autre rendez-vous pour le devis, cette fois avec Madame Déménageuse Proffessionnelle d'un entreprise qui est le numéro un européen de déménagement. C'est peut être pour ça que Madame Proffessionnelle ne portait pas un manteau en cuire. Par contre, elle a eu tout un tasse d'information pour nous emballer par les emballages géniaux dans lesquelles nos affaires vont être emballées, et puis des informations sur des autorisations et des interdictions, des papiers qu'on doit fournir, sur notre ascenceur qui, sans doutes, n'a pas d'autorisation de transporter des cartons. Elle s'est montré douteuse qu'on puisse partir vu qu'on n'a pas encore des visas et qu'en plus, le Cosmonaute n'est pas parti en avance comme tous les bons pères de famille font pour dénicher un petit nid pour leur famille qui les joint après en se tappant le déménagement toute seule. Ecrasée par des lois, autorisations et informations, je me suis sentie comme un verre de vin délicat au fond du container (qui fait apparement deux mètres et demie d'hauteur) rempli autrement que des cartons avec des bouquins. Ce que, selon les mots de Madame Professionelle, n'arrivera à aucun verre avec leur entreprise numéro un mondial, bien sûr.

Des livres? Entre autre, j'ai aussi apris de Madame Proffesionelle que le Chili taxe les livres à la douane et que du coup, il faut sous-estimer dans les papiers pour la douane le valeur de tout mes livres des poches abîmés. Genre dire 1 cent d'euro à la place de 2. Je me disais qu'elle est bien bizzare, cette taxe, mais Madame Proffessionelle m'a expliqué que "le Chili, c'est un pays incroyablement intelectuel." J'ai commencé à vraiment m'étonner.

"A Santiago, il y a des cafés avec que des intelectuels à l'intérieur. Que des intelectuels. C'est un pays intelectuel.", affirma Madame Professionnelle. Ah le pauvre Cosmonaute. Il ne sera pas autorisé de prendre un café à Santiago. Bon, espèrons que au moins les bars avec des écrans pour regarder des matchs sont pas reservés aux intelectuels.

Le soir, on a trouvé qu'on a besoin d'un troisième devis d'une agence de l'Allemagne. On s'y est donc mis. Après quelques oui et non au téléphone, affaire a été reglée.

Puis on s 'est mis devant Faites entrer l'accusé en esperant que c'est fini pour quelque jours.

Mercredi tôt le matin, Monsieur Fiori sonna pour couper un touyaux et pour nous, comme d'habitude dans les pegnoirs, dire que c'est la dernière fois qu'on se voit. Je crains que je vais faire un petit baby blues vu qu'il me reveillera plus tôt le matin comme il a fait depuis deux semaines.

Mercredi après midi, je me suis quand même lancé à continuer un peu à ramasser tout les papiers nécessaires pour partir. Surtout le certificat à la mairie qui nous autorisera à partir. Vous lisez bien. Sans papier, on ne peut pas déménager, car rien ne justifiera que c'est aussi nous qui déménage, pas que les affaires, et du coup on pourrait ainsi faire transporter de la marchandise sans le déclarer. Du coup, il faut demander un "Certificat de changement de domicile" à la mairie qui nous autorisera à déménager.

Vous ne le croyez pas? Bah vous n'êtes pas seuls. A la mairie, non plus, personne n'a cru qu'un papier pareil existe. Et du coup, nos petits girafes seront peut être obligées de rester à Grenoble.

S'il vous plaît, croisez des doigts pour nous...

vendredi 28 novembre 2008

La neige, les grenouilles et des chaussures de chat

On a pensé qu'on n'aura pas d'hiver cette année. Le voyage au Chili était prévu pour le 1.11., donc pour une date quand le printemps commence au Chili. Mais finalement, le 1.11., le Cosmonaute a rédigé encore, et on a eu donc la chance de se réveiller le 27.11. encore dans notre petite appart à Grenoble et voir de la fenêtre...Grenoble sous la neige, ce qui est un spectacle assez rare.

La neige est aussi à l'origine de mon histoire avec mon vélo de vendredi soir. Le vendredi, je vais dans mon cours d'espagnol à vélo. Je l'attache aux vélos des autres étudiants qui, d'ailleurs, sont un Italien, deux Grecques et deux Tchèques et on a du coup interdit l'usage du français dans la classe. Comme il faisait vraiment froid, j'ai attaché mon vélo cette fois à la grille qui ferme l'école. Voilà une occasion pour des lois de Murphy de prouver leur fonctionnement! Mon cadenas bien costau n'a pas pu choisir un moment plus inaproprié pour se bloquer. A la sortie de l'école vendredi à 20h du soir, j'ai donc trouvé que je ne peux pas ouvrir mon vélo, et la prof a trouvé, qu'elle ne peut donc pas fermer l'école. Après une heure pendant laquelle on a essaié de débloquer le cadenas avec tout ce qu'on a trouvé y compris une crème et l'eau chaude, j'ai appellé le Cosmonaute qui arrivait sans son téléphone et n'a donc pas réussi a nous trouver ce que l'a obligé de rentrer à la maison, prendre le téléphone et revenir. Bizzarement, le cadenas a laché après quelques coups d'un instrument dont je ne vais pas parler ici pour ne pas raconter comment détruire très facilement un cadenas hypercher et soit disant hyper sécure...

La veille de la neige, j'ai organisé de dernier dîner chez nous. Depuis un soir, il y a deux ans, quand j'ai invité mes amis tchèques pour manger une raclette dans mon garage-placard-appartement dans la rue du Valbonnais, surnommée rue des Toilettes, je fais les dîners pour eux et des potes français assez régulièrement. Et le dîner de jeudi, c'est triste, était sans doutes le dernier. C'est pour ça que je l'ai appelé "le dîner d'amitié franco-tchèque" et j'ai invité tout les tchèques que je connais et des français qui ont l'habitude de venir avec nous, même s'il était clair qu'on va pas arrivé à se mettre tous à notre petite table. La veille du dîner, Monsieur Fiori annonca dans un de ses petits affiches qu'il met au couloir que il n'y aurait pas d'eau toute la journée. La préparation était donc un peu spartienne, mais finalement j'ai vu qu'il est possible de cuisiner sans l'eau.

Et comme je sais que le menu doit aller avec la thème de la soirée, j'ai bien reflechi sur les plats.

...donc ça, c 'est le côté tchèque, le goulash et des knedliky.

...et ça, c'est la France, dont le symbole culinaire pour tout le monde sont quand même les cuisses de grenouille.

On peut dire qu'en gros, la soirée s'est très bien passée, car personne est pas resté dormir ni sur le canape, ni par terre dans la salle de bain comme l'autre fois.

Mais ce qui est important, c'est que la neige est arrivée dans une quantité suffisante pour tomber aussi à Grenoble et donc pour skier en altitude. Selon les rumeurs, les Sept Laux étaient censé d'ouvrir ce weekend. Mais comme le Cosmonaute et moi, on n'aime pas trop les Sept Laux, on est allés à Chamrousse qui ouvre la semaine prochaine pour le monter sur les skis de rando avec nos propres forces. Et comme d'habitude, on a constaté que la première neige ne vient jamais d'un ciel ensoleillé, et j'ai du craindre que le vent m'emportera aux Sept Laux. Voilà notre super pique-nique à la Croix de Chamrousse:



Mais la descente dans la poudreuse était une vraie récompense. Puis on est allés prendre des tartines dans Le Corentin, notre bar préferé à cause de ses tartines et le poisson qui chante. Et comme la saison n'a pas encore commecé, on était les seuls clients et du coup on a pu se sentir comme des vrais montagnards du coin, surtout moi, car j'ai pris une tartine montagnarde. Le fromage à la raclette m'a fait un peu regretter qu'on devra interompre notre hiver le 5.1.

Au contraire, le dimanche on aurait pu skier sous le soleil, mais il y avait une soirée chez Laurent samedi soir et du coup, à midi, on était encore au lit. Vous comprenez bien qu'il éatit impossible de faire autrement...en plus, je portais mes chaussures de chat...






































On a donc du se contenter avec une petite promenade sous le Charmant Som. Et finalement, c'était bien charmant. Puis le retour s'est déroulé, comme d'habitude, sous les étoiles. On a essayé de deviner les noms des étoiles qui nous éclairaient le chemin et on a fait notre pari habituel que celui, qui tombera le plus souvent, paiera les billets de ciné. Mais il me semble qu'on a déjà, à force de s'entrainer, des yeux de chat. Pas seulement que personne n'est tombé, mais en plus, on s'est même pas embêtés de sortir nos frontales. Et voilà, c'est tout. Notre temps à Grenoble se raccourci. La semaine prochaine, on a des rendez-vous avec des companies de deménagement et une agence immobilier. Puis Monsieur Fiori a bien sûr un truc urgent à faire. Et ce soir on a jeté la moitié des fringues du Cosmonaute...

samedi 22 novembre 2008

Jamais deux sans trois, ou troisième voyage à Marseille..

En tchèque, quand une petite fille se casse le genoux et pleure, la mère lui dit: "ça arrêtera bien te faire mal avant ton mariage" pour dire que le guérisson ne durera pas très longtemps. Les enfants à l'école disaient: "Après qu'il pleuvera et la pluie sechera". Avec le nombre de nos jours de soleil qu'on a en Tchèquie, ça veut dire jamais et il ne m'étonne pas qu'en sud de la France, on ne dit pas la même chose. Mais bon, chaque jour viendra: même le jour quand le Cosmonaute rend sa thèse. La pluie a seché dimanche le 9 novembre ou plutôt lundi le 10 novembre très tôt le matin. Après avoir passé un weekend en lisant sur les naines brunes, on a donc pu ouvrir une bouteille de champagne et partir pour des vacances à Marseille mercredi. Avant, on ne s'est pas privé de la fête et le Cosmonaute a ainsi profité des rosiers encore en fleur dont il a cueilli des pétales pour, romantique comme il est, décorer notre appartement.

A Marseille, on a habité dans la petite maison magique de la mère du Cosmonaute. Nous avons divisé notre temps entre l'escalade et des visites familiaux. Puis on a aussi fêté les 30 ans du Cosmonaute. Nos vacances étaient donc un peu la bataille entre la tendance de grossir, car on a mangé sans cesse, et maigrir, car on a grimpé et tremblé de la peur (enfin, au moins moi) de l'autre côté.



On avait de la chance qu'il faisait très beau au point qu'on a pu prendre les déjeuners sur la terasse. Et puis, on a profité des Calanques...pas pour se baigner, mais pour se pendre sur une corde. En plus, nous sommes montés St. Victoire, une montagne peinte souvent par Cézanne qui est juste derrière Aix en Provence. On a grimpé avec le père de Cosmonaute et sa compagne et c'était gai à trembler. Puis on a vu que c'était vraiment une bonne idée d'acheter une frontale à la place de celle qu'on a oublié à Grenoble. Je n'ai pas fait trop des photos de nos escapades sur les rochers, car j'ai pas trop eu des mains libres et, étant pendue trois mètres sur la surface de la mer et essayant de changer mes chaussures de la marche pour des chaussures d'escalades, j'ai pensé plutôt à comment je vais faire pour monter si une des chaussures va tomber dans l'eau et pas comment prendre une photo de ma calvaire. Il est donc claire que je suis contente que, malgré le temps, j'ai pas mouillé mon petit maillot, ni autre chose.


P.S. Les photos sont .

dimanche 9 novembre 2008

Et encore...quelques derniers jours de la thèse du Cosmonaute

Il existe en République tchèque un groupe de theatre nommé "Divadlo Járy Cimrmanna", Le theatre de Jára Cimrmann. Jára Cimrmann est une personnage fictive, un génie tchèque qui "gémisse sous le gouvernement de L'Autriche-Hongrie" au début de 20ème siècle. Ce génie dont la contribution à la science consiste notamment en exploration des pistes qui se relèvent d'être des impasses (que un scientifique peut vraiment comprendre que ceci est très important pour le développement de la science...et très peu valorisant), il est aussi l'auteur des pièces de theatre. A part quelques pièces de l'histoire tchèque, nommés ensemble "Nos fameuses pertes", une des pièces de theatre parle d'une expédition (tchèque, biensur, guidée par Josef Němec (Josef Allemand, un nom très courrant en R.tch.)) au Pôle Nord. L'expédition regarde l'Ermitage à St.Petersbourg, puis traverse avec pompe le cercle polaire. Malheureusement, derrière le cercle polaire, il y a un peu de brouillard...et donc, une re-visite de l'Ermitage suit, et puis une autre traversée pompeuse du cercle polaire. Pourquoi j'en parle? Car moi, j'ai l'impression d'avoir visité l'Ermitage au mois cinq fois dans la dernière demie-année.

Le Cosmonaute qui, j'espère, n'a pas trop de choses en commun avec Jara Cirmrmann scientifique, continue à écrire sa thèse et l'état des travaux est tel qu'il m'a demandé que je l'aide. Ma mère, une prof de tchèque comme moi, n'a trouvé rien d'extraordinaire là dessous: elle a dit que nous sommes toutes les deux bien habituées de corriger les textes. Elle a du oublier que les seuls mots que le Cosmonaute sait dire en tchèque sont "sluníčko" (un petit soleil), "pečínka" (un petit rôti), "vopičák" (un singe) et "píčo, vole" (la chatte, connard). Vous pouvez essayer de deviner quel mot il a appris avec Le Gars de Banov Vilém en jouant au squash. De toutes façons, comme que le mot "sluníčko" a quelque chose à avoir avec sa thèse, il est claire que le reste doit donc être en français et en anglais. Eh oui, ce n'est pas uniquement le bourse qui est en crise.

Hier, j'ai donc lu un article (en anglais) et un chapitre (en français). Très passionnant, et en plus, je sais maintenant qu'est que le Cosmonaute recherche dans sa recherche. Des naines bruns, brown dwarf. Bon, je ne peux que lui souhaiter bonne chasse. Il essaie de les photographier. Rien de plus facile:
D'ailleurs, par ce blog, je voudrais encore m'excuser auprès de Karel, Eliska et Jura qui sont venus nous rendre visite après un rando dimanche soir et que j'ai mis à la porte, car on était dans plein recherche des naines.

A part des corrections de la thèse, il y a des travaux dans notre bâtiment. Il y a une colone d'eau qui s'est crevassée et qui a donc besoin d'une réparation urgent. Il est vrai que la colone s'est crevassée, il y a un an et que depuis, il y a de l'eau qui coule dans l'escalier. Depuis l'année dernière, il y a donc divers personnes qui viennent la réparer, ce qui résulte toujours dans une diminution des fuites d'eau suivie par une augmentation brusque des pertes due à la re-crévassion. Finalement, ce mois-ci, le syndic a décidé de changer la colone.

Ce changement urgent a été prévu pour mardi matin, comme des affiches signés par Monsieur Fiori nous ont renseigné. Comme le Cosmonaute a une organisation et discipline d'un Marseillais, il a dit qu'il s'en fiche de Monsieur Fiori et que ce n'est pas la peine d'être présents. Moi, j'ai pensé qu'il fallait être sympa et rester à la maison. Le problème était que j'avais un "atelier rédaction CV" à ANPE le mardi matin. Ce cours, où je suis allée, était très utile notamment pour apprendre qu'il n'y a pas une case obligatoire "les langues étrangères" sur un CV français. Vous connaissez la blague, que la personne qui parle trois langues, c'est un trilingue, celle, qui parle deux langues, un bilingue, et celle, qui parle une seule langue, c'est un Français? Sinon, on a appris que le CV doit commencer par une case "Compétences". Le pauvre conducteur de camion assis à mon côté n'arrivait pas à inventer plus que "conduire un camion" et le conseiller a été lui-même obligé de consulter l'internet pour trouver d'autres compétences nécessaires pour se présenter pour un emploi de conducteur de camion.

Je pense que Monsieur Fiori, par contre, peut mettre parmi ses "compétences" le mot "affichage". Personne n'est venu mardi matin, mais dès l'après-midi, des nouveaux affiches se sont ajoutés juste à côté des anciens. Sans explications, les travaux urgents vont commencer mercredi dans une semaine. Les gens doivent impérativement être présents.

Vous devez penser que je m'ennuie en parlant des collons d'eau. Non! Je me remets encore de la soirée tchèque à Just Beer qui s'est deroulé, il y a plus qu'une semaine. Notre tâche consistait en fabrication de "bramboraky" et la présentation des bières. On a mis, avec mes potes, trois heures pour faire les galettes de dix kilos des patates et on y est arrivés que grâce à mon petit robot ménager Kenwood, grâce au plaque de Vratislav et surtout des bras de Vilém, Virginie, les deux Anička, Kamila, Eliška, Vratislav, Laurent, Nicolas, Karel et Jirka: toutes ces personnes ont arrivé à se mettre dans ma cuisine de 10m2 et ils sont épluché, mélangé et frié de toutes leurs forces. Puis les filles ont emballé les galettes dans la salle d'embalages, ex-salle de bain, et on y est allés

La soirée tchèque a emporté beaucoup de succès. La fût de bière Pilsner Urquell était fini déjà vers 22:30 et il ne restait que Budweiser Budvar ou Primator, mais Jirka a quand même appris qu'il ne faut jamais boire de la bière avec Zeloch.

Une fois la soirée terminée, j'ai eu la mauvaise idée d'inviter les gens chez nous. J'ai pensé que c'est malin, car j'ai cru qu'il vont m'aider avec le ménage après la cuisine, mais j'ai totalement sous-estimée l'alcoolemie des certaines personnes. J'ai donc pas deviné que la salle d'emballage changera dans la salle de couchage et que Tomas s'endormira sur le canapé avec la tête par terre et que Vratislav désinera sur ses pieds. Bon, si vous n'avez vraiment, mais vraiment, pas d'autre chose à faire, regardez les vidéos.






Sinon, je dois dire que ma stratégie de nettoyage a finallement marché Vilém, Vratislav, Tomáš et Nicolas se sont finalement endormis dans le salon et ils m'ont donné un coup de main le lendemain. Et en plus, Vilem est allé chercher des croissants. Merci!

jeudi 30 octobre 2008

Des nouvels...

Mon activité sur le blog suit un peu le dévelopement de la bourse...c'est à la baisse, là. Il y a plusierus raisons.

D'abord, il fait très froid et il pleut sans cesse depuis trois jours. Bon, aujourd'hui, il pleut avec cesse, donc mon cerveau a un peu décongelé et je peux donc vous transemttre l'information que les montagnes sont blanches, mais vraiment blanches, à partir de 800m. Il y a donc de la meige même sur le Mont Rachais, la petite coline de 1000m qui surplombe Grenoble. Le Dent de Crolles est s couvert par la neige que j'ai commencé a me demander où j'ai bein pu ranger mes peaux de fog après l'hiver dernier. Et tout ce blancheur, ça vous rend presque nostalgique, car vous comprenez, que votre dernier été à Grenoble vient de terminer et que vous allez plus jamais piqueniquer dans le Parc Mistral. Il est mieux de partir à la fin (d'été) que au début (d'hiver), Mais bon, on part pas encore, on a les billets pour Santiago de Chile que pour le 5 de janvier. On rpofitera donc bien de quelques pique-niques gelés en raquettes ou en ski.

La deuxième raison de la baisse de mon activité, c'est que ce méchant Vratislav ne m'a pas envoyé les pohotos du weekend, même sous la menace que je vais l'éffacer de mon blog. Et le weekend, il s'est passé des choses. D'abord, il y avait une cremallarde chez Anicka vendredi soir. Samedi soir, chez Bouba à Pont de Claix, il y avait le dernier concert d'André, mon ami brésilien qui est venu à Grenoble pour un mois pour profiter, entre autre, un peu de froid (et il avait donc une grippe sans cesse). Puis dimanche, il y avait les Milléssimes, la dégustation et la vente des vins, où on a mangé des fois gras et des escargots et on s'est saoulé avec du très bon vin. Et finalement, dimanche soir, on a fait des animaux des marrons chez Eliska. En voyant nos animaux des marrons, un psy formé dans des techniques projectives, devrait s'éclater. Vratislav, par exemple, a crée une chatte-Renault. Mais vous pouvez rien voir, car je n'ai pas des photos. En fait, j'en ai une. La voilà: Vous pouvez voir que je suis plus en plus cool.

Alors, aujourd'hui, je suis à mon ordi à raconter tout ça et surtout à vous proposer de regarder un petit video: il est à télécharger ici. Vous devez cliquer sur le truc qui termine par ...100M. Sur le vidéo, il y a un espèce de journal sur Paranal, le téléscope ou mon cher Cosmonaute regardera les étoiles l'année prochaine. Et d'ailleurs, le nouveau James Bond était tourné là-bas, donc en regardant le vidéo,vou pouvez voir la base des adversaires de 007 qui, dans le film, se trouve sur Paranal. Et n'oubliez pas de regarder la piscine de l'hôtel. En la voyant, je pense que je vais réevaluer un peu ma rélation avec des piscines, car en tant que la conjointe du Cosmonaute, j'ai le droit d'aller à Paranal deux fois par an. Donc je pense que j'y mouillerai bien un peu mon petit maillot.

Alors bon film. Et puis, ce soir, il y a une soirée de la bière tchèque à Just Beer. Alors, à bientôt!

mardi 28 octobre 2008

La présidence tchèque de l'UE vue par Sarkozy

Ca aussi, ça fait partie de la vie d'une fille de l'est à l'ouest sauvage...



...d'ailleurs, j'ai beaucoup de confiance dans nos politiques et leur façon de présider l'UE. Nos journalistes pensent que maintenant nos politiques ne peuvent que surprendre....eh oui, j'ai beaucoup de confiance...toujours, quand je pense que nos hommes politiques ont fait la plus grosse connerie...ils me surprennent en faisant une encore plus grosse...

...ce qui ne change rien sur le fait que je m'énerve quand je dis que je viens de Prague et on pense donc que je suis Moldave...

...et j'ai hônte quand je lis qu'est que notre président est capable de dire...

lundi 20 octobre 2008

Une rencontre de lundi matin

A Grenoble, j'habite dans un quartier résidentiel proche du centre. Notre appartement est au troisième étage de huit. Dans les appartements à côté, il y a beaucoup de gens intéressants: une dame, propriétaire de deux chiens avec lesquels elle parle sans arrêt, et donc si en la croisant vous lui dites "bonjour" et si elle répond, elle le fait vite et elle continue à parler à ses chiens et du coup, vous vous arrêtez en pensant que c'est à vous qu'elle s'adresse....une voisine dont le fils casse des chaises par la mure de temps en temps et qui chaque matin à 8 heures descende l'escalier en talons aiguilles...selon moi pour garder la ligne, selon le Cosmonaute car elle a peur de l'ascenseur...le couple des voisins dont le fils de trois ans passe ses journées à essayant crier plus fort que l'aspirateur que sa mère passe pendant une heure chaque matin...le couple qui, vu les degats, ne fait du coup plus l'amour, et dont le père se contente à écouter à fond toujours le même CD de U2 tous les soirs...un couple des maghrébins qui est aménagé il y a peu et qui essaie de mettre sa musique disco des années quatre-vingt encore plus fort...et ainsi de suite.

Vous pouvez donc imaginer ma surprise quand ce matin, en sortant du lit encore à moitié endormie, j'entends clairement dire quelqu'un derrière la porte:"Do prdele!!!!!" Je suis en France depuis longtemps et je n'étais donc pas sûre si je n'ai pas entendu: "Meeerde!" et que mon cerveau ensommeillé ne me l'a pas traduit en tchèque. Ou c'est qu'il y a un de mes potes tchèques qui est venu me rendre visite lundi à 8 heures du matin? Mais qui pourrait faire ça?
Et pourquoi râlerait-il au couloir? Mais s'il y a quelqu'un qui râle en tchèque, c'est que c'est bien quelqu'un qui me connais...

J'ai conclu que j'ai du me tromper et je suis allée dans la cuisine pour préparer le petit déjeuner.

"Kurva, už mě to fakt sere!!!!" (Putain, mais là, ça fait vraiment chier!!!), j'ai entendu et là, j'étais vraiment sûre que je ne me suis pas trompée. Au couloir, il y avait quelqu'un en train de jurer comme un charretier dans un tchèque savoureuse comme je l'ai pas entendu depuis longtemps.

J'ai regardé donc par le judas et au couloir, j'ai aperçu un petit bonhomme chauve de 40 ans marchant nerveusement sur le palier dans son jogging bleu en tenant un papier dans la main. J'étais sûre que je l'avais jamais vu. Ai-je bien entendu: "Putain..."?

La sonette. Je ne ose pas ouvrir et je demande en français: "Oui...qu'est-ce qu'il vous faut?"

"Kurva!!!! Tomu já hovno rozumim!!! (Putain!!! J'ai comprends que dalle (littérarement: je comprends de la merde), le bonhomme a dit avec une intonation de l'hurlement d'un chien.

J'ai donc cedé et j'ai demandé en tchèque. Sans le moindre signe de surprise que dans un quartier résidentiel française, au troisième étage d'un bâtiment, une personne lui parle à travers de la porte en tchèque, le bonhomme a répondu qu'il cherche un entreprise nommé International Trade. Je ne le crois pas. Et si c'était un mafieux qui veut juste voir si j'habite dans ce bâtiment pour me fusiller plus tard dans l'après-midi? Bon, je devrais peut-être arrêter de regarder des policiers à la con...et si le bonhomme a trouvé mon adresse et il veut s'incruster et habiter chez nous sous le prétexte que c'est un oncle lointain? Oui...mais comment il a pu trouver mon adresse? J'inculpe le fait que je suis bavarde, trop bavarde sur mon blog...et tout de suite après j'inculpe ma mère paranoïaque qui m'a tellement parlé des ses idées qu'est qu'il pourrait m'arriver dans le monde méchant que maintenant, je suis capable de produire des idées pareilles même moi-même.

Je dis donc au bonhomme que je connais pas l'entreprise, je vérifie qu'il se trouve sur la bonne adresse et je confirme que je ne connais pas cet entreprise. "Purée!", le bonhomme s'exclame sachant qu'il se trouve en companie d'une être de sexe féminin. Il dit même merci et au revoir avant de s'en aller.

En prenant le petit déjeuner, j'ai un flèche: la boîte aux lettres dans notre bâtiment ou il y a le nom I-T. Je me suis toujours demandée lequel de nos voisins a pu mettre un nom pareil sur sa boîte aux lettres.

Là, je le sais. International Trade. Ah, la maudite affection des fraçais pour les raccourcis...

J'espère que ce pauvre camionneur non-francophone avec son tchèque savoureux a quand même parvenu à trouver le destinataire...

lundi 13 octobre 2008

La visite de Marseille II....avec une petite péripetie criminelle

Comme je vous ai dit la semaine dernière, le Cosmonaute s'est souvenu le jour de mon départ à Marseille qu'on repassera ce weekend. J'ai donc loupé la drakiade organisée par Vratislav...ce qui est criminelle, mais ce n'est pas la péripetie donc je veux vous parler.

Vendredi, nous avons donc pris l'Autoroute du soleil......comme d'habitude 140km/h...ce qui est criminelle, mais on ne s'est pas fait choper, donc ça non plus, ce n'est pas la péripétie.

A Marseille, il y avait Michel et Isabelle qui nous attendait. On a décidé de prendre un bon dîner pas très cher au Vieux Port et on s'est donc mis à regarder les menus des restos. On a trouvé un resto nommé La Fétiche qui promettait un menu a 24euro. Mais surprise, une fois assises avec la carte, pas seulement qu'on n'a pas trouvé le menu, mais les prix des plats ont été doubles. On a donc dit au serveur qu'on s'est probablement trompé de resto, mais le serveur a dit que non, qu'ils ne servent plus le menu, mais qu'il a un poisson délicieux à nous proposer, flambé au pastis ou à la provençale, une daurade royale sauvage super bonne, magnifique et heureuse, miam miam miam, bla bla bla. La carte disait que 100g de la daurade coûte 8 euro. En tant qu'une cuisinière plutôt expérimentée, je sais qu'une daurade, c'a entre 300-400g et qu'une suffit pour 2 personnes, donc le prix me semblait pas exagéré. Mais heureusement, le Cosmonaute a eu la bonne idée de demander, combien pèse une daurade sauvage super bonne, magnifique et heureuse au Fétiche...imaginez qu'une daurade heureuse double son poids habituel! Les daurades au Fétiche font donc 800g. Bon, bref, je commençait à me sentir un peu comme à l'est sauvage avec et chez nous, une poisson comme ça, on l'appelle un poisson d'avril, et je propose que le resto change le nom au nom "L'Arnaque".

C'est vraiment criminel...mais ce n'est pourtant pas la péripétie dont je veux vous parler. On s'est levés sans dire merci et on a mangé dans un resto à côté qui affichait une daurade de 350g.

Le lendemain, nous nous sommes levés que vers midi et sans le petit déjeuner (c'est assez criminel, ça), nous sommes allés en ville pour chercher Nico qui étais là déjà recherché par Michel sans beaucoup de succès. On a pris un tunnel qui était censé de nous raccourcir le chemin, mais à la fin duquel on s'est perdu. En essayant de se retrouver, on a continué et dans un moment, le Cosmonaute, dans le voie au milieu, a mis le clignotant à droite et il a tourné à gauche où se trouvait, en ce même moment, mademoiselle Sandra H. avec son petit Renault bleu. Comment je le sais? Car on a rempli le constat d'accident avec elle. Voilà, cette petite histoire pourrait être criminelle, si on s'était sauvé, mais du coup, elle ne l'est pas.

Finalement, on a arrivé à arriver à Dromel, on a trouvé le flic et le bandit et on est allés tous ensemble Sombiou, une calanque. Après avoir pris le dejeuner (à 15:30), nous avons fait une petite promenade pour voir des paysages d'une beauté...criminelle:

Le soir, nous avons décidé d'aller à L'Estaque, une quartier de Marseille, on ils vendent des panisses, des petites galettes de la farine des pois chiche. Nous avons acheté cinq douzaines des panisses et nous nous sommes trouvés une terasse d'un bar PMU. Dans la télé, il y avait un match France-Roumanie. Les gars ont demandé des pastis pour respecter les coutumes locales. Dans le bar, il y avait aussi quelques mecs du coin qui, eux aussi, ont bu du pastis. Et puis, ce n'était pas tout à fait le même pastis comme celui du Cosmonaute! Même si les doses d'alcool dans le pastis ont augmenté déjà après le premier verre qui était un peu "pastis pour les touristes", les verres du"client fréquent", les verres de fidélité, ont eu contenu un liquide du couleur de miel du forêt. Les clients du bar se sont montrés assez surpris que nous ne venons pas de L'Estaque. Le Cosmonaute a essayé de sauver notre réputation en disant que lui, il vient de Marseille, mais comme il ne vient pas de L'Estaque, mais d'un quartier qui se trouve à 2minutes de voiture de là bas, et en plus, comme il n'a plus qu'un léger accent du sud, il était consideré aussi étranger que moi. Je dois dire que ce qui est agréable à L'Estaque, c'est justement que personne vous pose la petite question qui suit inévitablement chaque "bonjour" que je prononce: "Mademoiselle, vous avez un petit accent, vous venez d'où?".

Après qu'ils nous ont expliqué que L'Estaque, c'est un paradis sur terre, l'attention des clients du bar a retourné vers le match. Les Français perdaient 2:1 et le mec qui est assis sur le photo a droite avec son verre de pastis a dit que Domeneck, c'était un pédé. Mais comme il y avait nous, il s'est excusé tout de suite en disant, qu'il n'avait rien contre les homosexuels, qu'il pouvait aussi bien dire que Domeneck, c'est un bon à rien. Aprés, j'ai perdu le fil de conversation, mais je sais qu'il y avait des mots comme Henry, Lizarazu, Platini, Pelé qui ont été prononcés. A la fin, le barman a éteint la télé et il a dit que c'est le mi-temps. Le Cosmonaute a compris que c'est plutôt le temps de s'en aller, mais il fallait au mois une demie heure aux clients de le comprendre.

Eteindre un match de foot dans un bar PMU, c'est criminelle...mais pourtant, ce n'est pas l'histoire que je voudrais vous raconter.

Les panisses étaient délicieux, mais il nous restait un petit place pour la pizza. On a arrêté donc à une pizzerie ouvert. Elle était plein de monde et dehors, malgré l'heure, il y avait trois petites filles en train de jouer au cache-cache. Une s'est cassé le genoux et elle s'est fait consolé par le propriétaire du bar qui est venu à son sécour. Devant le bar, il y avait deux hommes en train de discuter. A nouveau, la conversation sur notre origine a commencé. Les deux hommes étaient complètement étonnés que le Cosmonaute a perdu son accent après avoir vécu que huit ans hors Marseille. Ils ont exprimé leur regrets qu'on est obligés de vivre dans un endroit aussi froid et nul comme Grenoble, mais ils ont essaié de nous consoler en disant que de tout façon, le pire, c'est Paris et les parisiens. Du coup, on a dit que Michel et Isabelle viennent d'Auvergne. Puis pour Nico, de Marseille ou pas, c'était foutu, les deux hommes ont dit que lui, il a la tête de premier de classe avec son écharpe rouge.

J'ai bien aimé l'endroit conviviale et sympa et j'ai donc sorti mon appareil photo pour faire quelques images. "Elle prend des photos?" demanda le proprio. "Il y a quelqu'un qui prend des photos?" se sont excités des clients à l'intérieur. "Elle fait de photos?" un des hommes devant le bar s'adressa au Cosmonaute. "C'était toi qui a pris des photos?", un des mec devant le bar me demanda. L'ambiance est devenu un peu plus tendue. Oui, moi. Je peux les voir, les photos? J'ai montré mes photos, assez nuls d'ailleurs, trop nuls pour les mettre sur ce blog ;-). Un soupire soulagé et décontracté. Le premier de la classe n'est pas un agent de police. Et ainsi, nous sommes partis avec une pizza délicieuse fait par un petit voyou et le meilleur cuisineur du pizza à L'Estaque comme le mec qui nous a demandé les photos nous assura. Il doit se présenter au tribunal le lendemain, il nous a dit. Nico lui a gentillement proposé de lui prêter son écharpe du premier de la classe.

Voilà, c'était Marseille la deuxième fois. La prochaine fois, je regarderai un guide pour voir quelle resto choisir...où pas. Peut être finalement je vais arriver à négocier une jumellage de L'Estaque avec Zizkov de Prague.

mercredi 8 octobre 2008

Cours de danse pour adultes et élèves avancés

Le titre de mon petit mot d'aujourd'hui fait l'allusion à un livre de Bohumil Hrabal, un écrivain tchèque (traduit en français et je ne peux que recommander ses livres). Et ce n'est pas un hasard, car je pense que Hrabal adorerait le personnage de Vratislav et que, sans doute, il l'integrerait dans ses livres. Il ne faudrait que raccourcir à moitié la parole de l'oncle Pepin pour que le livre n'ait pas mille pages. Et un des épisodes de ce livre pourrait se dérouler...dans un cours de la danse classique. Avant de poursuivre, je dois expliquer à mon cher lecteur francophone que en Tchèquie, les cours de la danse classique, c'est une expérience par laquelle tous les adolescents tchèques passent. Dès que vous avez 14-15 ans, les parents vous y inscrivent en s'essuyant une larme de nostalgie qui coule en se souvenant de leurs cours de danse, où, en certains cas, maman a rencontré papa et elle a eu le coup de foudre, car il était trop beau dans son costard et fraîchement rasé pour la première fois dans la vie. Une fois que les cours commencent pour vous, vous vous y rendez très bien sapé(e)s avec votre maman qui dit à sa voisine "ah, elle a grandi si vite, j'ai l'impression que hier encore, ce n'était qu'un bébé et aujourd'hui, c'est une jeune dame!". Vous, en tant que une jeune fille de 15 ans, vous craignez qu'une seule chose: qu'une fois que le maître de la danse va demander les garçons de choisir la partenaire de la danse, il n'y aura aucun garçon qui vous choisira, devant les yeux de vos parents, en plus. Mais finalement ça se passe bien, car il y a autant des filles que des garçons et au début, il n'y a que deux ou trois garçons voyous qui passent leur temps au bar qui fait naturellement la partie de la salle des cours. Comme je vous ai déjà expliqué, la bière dans mon pays n'est pas vraiment conciderée comme un boisson alcoolisé, surtout par le public à la campagne, et puis on a quand même pas mal des réserves en respectant l'interdiction de la vente d'alcool aux mineurs. Bon, bref, si vous n'avez pas la malchance d'être vraiment grosse, moche et sans amis, généralement il vous n'arrivera pas rester toute seule sans partenaire. Le problème, c'est que à 15 ans, vous vous sentez forcément grosse, moche et sans amis...perso, je trouve les cours de la danse assez terrorisant et puis un peu macho-facho pour pression là que ça met sur les jeunes filles, mais en Tchèquie, apprendre le waltz, la polka etc., c'est une passage obligatoire.

Maintenant, vous vous demandez, pourquoi je parle de tout ça. C'est car Vratislav, il n'est pas que le sauveteur des crocodiles qui tombent de leur compartiment dans un magasin et un guide de la montagne génial, il est aussi un maître de la danse classique qui a emporté plusieurs compétitions. Et comme il est aussi hyperactif que l'oncle Pepin, il a décidé que à part sa thèse et son travail, il serait chouette de organiser aussi des cours de la danse. Le premier cours a eu lieu avant-hier à la résidence universitaire Rabot. Le bar étudiant changea dans une salle de la danse après deux coups de la serpillère qui élimina tous les restes de vomi. Et le cours a pu commencer...

Le cours en chiffres:
Le maître de la danse: 1
Participants: 70
Dont filles: 34
L'âge moyen: 20 (l'âge moyen est décalé un peu à cause de moi, Eliška, Zrinka, Jura, Vilém et Virginie, Anička, Laurent, Vratislav et un Japonais pas trop jeune, donc à cause de notre vieille bande des tchèques et presque-tchèques qui dansaient entre des petits merdeux de 18 ans)
Nationalités: 7 (j'ai croisé, à part des Tchèques, aussi des Allemands, des Japonais, des Americains, des Columbiens, puis il y avait Zrinka qui est croate...et wow, il y avait aussi quelque français!)
Nombre des personnes ne parlant pas français: 15
Nombre des jambes qu'il fallait bouger dans la bonne direction: 2 par personne

Et croyez moi, que deux jambes, mais c'est de l'enfer. Une est gauche et l'autre est droite, elles doivent se bouger à gauche où à droite et vous tourner ainsi de un nombre précisement défini des dégrées. Il y a donc infiniment des possibilités. Et nous expliquer, quelle est la bonne, c'était la tâche de Vratislav qui a décidé de commencer par la waltz anglaise. Ses chaussures en cuire verni brillants au début du cours devenait plus en plus mates, mais Vratislav est un bon pro et il n'a pas montré qu'il est mal surpris par le mouvement de Brown dans la salle. Et après, il nous a demandé de danser dans des couples et là, le mouvement de Brown s'arrêta et la salle a eu l'aire du tram dans la période des grèves. Il n'y avait aucune place, les couples congeaient un dans l'autre en demandant à tout le monde comment avancer. Vratislav continua à nous expliquer pendant une heure et après, il a demandé si on ne veut pas plutôt apprendre la cha-cha.

Théoriquement, c'est un danse que je connais des cours de mon adolescence. Mais avec mes cours de la danse, c'est un peu comme avec mon permis de conduire: j'ai passé, mais j'ai rien appris. Et comme la meilleure stratégie comment gérer son échec, c'est en inculper quelqu'un d'autre, je dis que le fait que je ne sais pas danser, c'est dû à mon partenaire de la danse de mon adolescence. J'ai eu la chance que moi, une fille de 160cm était élue par un mec de 2mètres, un danseur grand sans être un grand danseur (alors que moi, biensûr, je suis la petite grande danseuse). Le destin m'a fait une blague le soir du cours au Rabot et mon danseur était un petit jeune de 5cm et de 10kg de moins que moi. La blague a été quand même un peu méchante, car le petit, il a eu le cours jusqu'à sept heures et demi et puis il a couru pour le cours de danse en s'achetant un kebab sur la route dont il mâchait encore les restes en dansant avec moi. Eh oui, je me souvenait de mes cours d'ado, quand les filles étaient obligées de porter les collants même s'il faisait 35 degrés et les garçons des gants blancs...en plus, avec un danseur de 2 mètres, on s'en fiche s'il mâche un kebab, mais avec un danseur, qui respire dans votre decolté, c'est pire.

J'ai donc commencé a essayer la cha-cha toute seule et ça allait très bien et après avec plein de danseurs des tailles différentes, mais ça n'allait pas du tout. La gauche a toujours pensé un peu qu'elle est en fait la droite et vice versa (une influence de la situation politique en Tchèquie, peut-être?). J'ai même ajouté un peu de la terre sur les chaussures de Vratislav, mais au final, j'ai plutôt préferé de regarder les gens danser. Au bout de quelques minutes, il y avait un Japonais qui est venu me demander à danser avec lui en disant: "Toi, tu n'es sûrement pas une débutante, n'est-pas?" Voyons alors. Peut-être j'ai quand même appris quelque chose.




P.S. Vratislav est rentré de son cours qu'après minuit. Et croyez le ou non, en rentrant, il n'était plus sur, lui non plus, quelle est la gauche et quelle est la droite.





P.P.S. Et que faisait le Cosmonaute pendant ce temps-là?
Il a travaillé...

lundi 6 octobre 2008

La visite de Marseille I.

Ce weekend, je suis allée à Marseille. Le I. dans le titre de mon article est là pour dire que le voyage se repetera le weekend prochain. En fait, avec le Cosmomaute, on a projetait de descendre à Marseille dès qu'il terminerait son interminable doctorat. A partir de mois de septembre, on le voit dans les couleurs d'été et un peu aussi dans l'esprit de Tomas "tranquille...tu va à la mer Rouge mouiller ton petit maillot de bain...". Depuis trois semaines, il y a aussi ma copine Jeanne qui est chez sa mère à Marseille. Jeanne vit à Prague depuis quatre ans et j'avais donc hâte de descendre au sud de la France pour la voir pendant son séjour. Mais comme la thèse du Cosmonaute n'arrête pas à se prolonger, j'ai compris que si je veux voir Jeanne, je dois me rendre au sud toute seule. Et j'ai donc demandé le Cosmonaute, s'il pense à descendre avant le 14 octobre quand Jeanne s'en va et il a répondu que non. J'ai donc organisé mon séjour. Le jour avant mon départ, le Cosmonaute est rentrée du labo et sa première phrase était que le weekend suivant, à tout prix, on va à Marseille. Michel, son ami demeurant en Allemagne lui a rappellé que le Cosmonaute lui-même a annoncé, il y a un mois, que le weekned de 10, ils se retrouvent à Marseille pour faire un peu la fête. Et comme tout le monde a déjà ses billets, attendez donc la semaine prochaine un petit mot intitulé La visite de Marseille II. Je ne pourrai ainsi pas participer à une sortie cerf-volants organisé par Vratislav, et en plus, je ne risque pas mouiller mon petit maillot.

Je connais Jeanne depuis 2002. On s'est connus dans mon appartement pendant une fête. Au début, on a fait une échange des cours français-tchèque en rêvant d'une échange total de nous deux: Jeanne a voulu rester en Tchèquie et moi, j'ai voulu démenager en France. Mais Jeanne avait du mal d'expliquer à son futur employeur qu'elle a vraiment envie de rester dans mon pays, même si le salaire est vraiment nul. De mon côté, je n'ai pas pu travailler en France sans un permis et j'avais déjà épuisé la possibilité de partir en tant qu'Erasmus et en tant que stagiaire du gouvernement français. Mais à peu près trois quarts d'année après, Jeanne s'est mis en couple avec Vasek, un très bon ami à moi venant de Rokycany comme moi, et en plus elle a réussi finalement grâce à sa persistance convaincre son employeur qu'elle a vraiment compris que le salaire est inferieur au bourse des études en France, mais que pourtant, elle s'intéresse beaucoup à travailler dans sa domaine et rester à Prague. Et puis moi, j'ai eu mon poste à Grenoble. Mais l'échange rêvée n'était pas totalement accomplie avant que j'ai rencontré le Cosmonaute, un Marseillais comme Jeanne.

J'ai donc passé ce weekend à Marseille avec Jeanne, Vasek et Ines. J'ai fait le voyage avec mes nouveaux valises, un cadeau que le Cosmonaute m'a offert pour mon 31.anniversaire. Mais comme vous pouvez voir, ces valises ont beaucoup de succes aussi avec des jeunes:ce que répond aussi à la question qui c'est, Ines...

Pendant le weekend, nous nous sommes baladés dans les Calanques, on a passé un peu de temps sur le plage où certaines personnes se sont encore baignés. Regardez!Ah oui, vous devez regarder derrière Jeanne et Ines...même si les deux, elles se sont baignées au moins les pieds. Et deux jours avant, elles se sont baignées entières. Bon, mes parents m'ont baigné aussi dans l'eau froid quand j'étais un bébé. Aujourd'hui, je ne me baigne donc plus de tout, même s'il fait chaud, ce qui n'était vraiment pas le cas ce weekend. J'ai mouillé mon petit maillot que deux fois dans les dernières trois ans...

Voilà, la visite de Marseille I. A suivre...

lundi 29 septembre 2008

Sept lacs et un nain

Je peux qualifier ce weekend comme un weekend plutôt actif. D'abord, vendredi, il y avait une fête pour dire au revoir à Vojta qui déménage, comme c'est à la mode à Grenoble ces jours-ci. La fête avait lieu chez Vratislav, il était donc sur qu'il y aura beaucoup de monde, que Vratislav dansera sans doutes une danse classique et que son pauvre crocodile qui s'est échappé de son compartiment dans un magasin apprendra, qu'est que c'est la vie des pelouches.

Si vous avez des nerves de regarder un vidéo de plus où il n'y a absolument rien à voir, mais qui est la preuve que Vratislav a vraiment dansé une danse classique, vous pouvez le faire. Je vous préviens que malheureusement il danse avec la cameramane...




Mais ce n'est pas tout de mon weekend. Comme dit ma mère: se bourrer la gûele, ce n'est pas exceptionnelle, c'est se lever le lendemain et faire 40 km en vélo qui est que pour des vrais...

Et nous, on n'est pas des chochottes. Samedi matin à 9heures, nous nous sommes donc retrouvés à la station de tram l'Île Verte, et même si ce n'était pas que l'île qui était verte, on a monté dans la voiture et avec du courage, on a attaqué pour retrouver des potes à Carrefour...ah oui, rien d'exceptionnelle...mais après, on a monté vers Sept Lacs où un dénivelé de 1200 mètres nous attendait.

Et on est partis. Un des membres du groupe était également Kamila, la nouvelle lectrice de tchèque qui a hérité mes étudiants. Elle a 39 personnes à la première année du tchèque, je me suis donc dite que si elle n'est pas encore devenue folle, c'est qu'elle est psychiquement assez solide pour faire un rando avec nous. J'ai mis dans mon sac à dos un windstopper de plus et une frontale pour elle. Et je l'ai rassuré que Igor qui était avec nous et un guide de montagne. Kamila n'avait pourtant pas l'aire d'être très rassurée, sans doutes car elle doit avoir des mauvaises expériences de la Russie où les capacités des guides se résument à la capacité de se lever même avec une grosse guele du bois ou même encore saoul et aller au RDV avec des clients. Je l'ai donc expliqué qu'en France, les guides passent une formation très dure et uniquement après avoir reussi un concours où, entre autre, ils doivent monter 1500 mètres de dénivelé avec un sac à dos de 10kg en moins que 6 heures et être capables de courrir après avoir terminé pour montrer qu'il sont encore en bonne forme. Inutile donc d'avoir peur avec Igor. Mais en même temps, je me souviens d'un guide de la haute montagne qu'on a rencontré dans la Valée Blanche quand on descendait un couloir en rappel (Guillaume) et en moulinette (moi). Le guide nous a beaucoup amusé avec ses histoires. J'ai retenu surtour celle-là: "Une fois, je descendait des clients en moulinette, mais une pierre a tombé et m'a coupé la corde, les deux sont partis dans le vide et moi, je me suis retrouvé seul comme un con." Une fois tous sur la terre solide, le guide a conclu sur ses histoires en disant: "De toutes façons, je me suis fait prendre déjà deux fois par une avalanche. On y restera un jour, c'est sur. Bon, allez, bonne journée!" et il a disparu dans la pente. Donc je ne sais pas en fait quoi penser des guides...

Mais ce samedi, il y avait que 1200 mètres de dénivelé et sans un glacier. Kamila a regardé le panneau en bas et avec joie, elle a dit que le lac, ce n'est que 5kilomètres et qu'elle pense que du coup, elle y arriverait. Je suis psy, je n'ai donc pas attiré son attention sur le fait que à côté de 5km, il y a écrit 3h 30.

Après une heure de la marche, la copine de Igor a eu une hypoglycémie et on s'est donc arrêtés. On attendait trois quarts d'heure, et quand ça n'allait pas mieux, Igor a decidé de redescendre avec elle, mais nous, nous avons continué. Il a donné la carte et la bousole à Vratislav qui a ainsi devenu le chef de la groupe et je dois dire qu'il était vraiment très pro. Je suis sûre qu'il pourrait sans soucis participer au concours pour le guide de la montagne. Je ne sais pas s'il est capable encore de courir après un rando, mais il est certain que la capacité de ses poumons est incroyable, car comme d'habitude, il a passé les 1100 mètres de la monté en parlant sans cesse. Pendant les pauses pour boire un peu d'eau, il a parcouru tous les arbustes dans l'environ pour chercher des framboises et une fois au lac, il y avait, en continuant parler, assez de la peche pour se tremper des pieds dans l'eau glaciale alors que tout le groupe dormait au soleil. La seule chose qui pourrait menacer la réussit dans le concours, c'est que Vratislav cherche le chemin avec sa machine qui dit la vérité qu'il a comme une porte clé sur son trousseau. La machine consiste en deux lumières dont une est verte et l'autre est rouge, et un bouton. Pour avoir une réponse à n'importe quelle question, il suffit de demander et appuyer sur le bouton. Si c'est la lumière verte qui s'allume, la réponse est oui. La lumière rouge, par contre, veut dire "non". Je pense donc que le fait qu'on est arrivé jusqu'au lac est du surtout au fait qu'il y a qu'un seul chemin dans le coin.

Après deux heures et demi de la monté, Kamila a dit sechement: "C'est les pires cinq kilomètres de ma vie." On voit donc bien, qu'elle est faite pour être prof, car elle n'a pas abandonné et elle est monté. Et faire 1100 mètres pendant son premier rando, c'est une preuve de résistance. Enseigner le tchèque dans une classe de 39 elèves, ce n'est donc rien du tout.
Même si on n'a pas fait les sept lacs, mais que trois. Mais c'était beau!

Et maintenat, vous vous demandez peut être, pourquoi le titre est "sept lacs et un nain". Regardez, donc:


Bon voyage, Vojta!

Et peut être, vous vous demandez qu'est que faisait le Cosmonaute. Bah, il a travaillé. Comme d'hab...