lundi 29 septembre 2008

Sept lacs et un nain

Je peux qualifier ce weekend comme un weekend plutôt actif. D'abord, vendredi, il y avait une fête pour dire au revoir à Vojta qui déménage, comme c'est à la mode à Grenoble ces jours-ci. La fête avait lieu chez Vratislav, il était donc sur qu'il y aura beaucoup de monde, que Vratislav dansera sans doutes une danse classique et que son pauvre crocodile qui s'est échappé de son compartiment dans un magasin apprendra, qu'est que c'est la vie des pelouches.

Si vous avez des nerves de regarder un vidéo de plus où il n'y a absolument rien à voir, mais qui est la preuve que Vratislav a vraiment dansé une danse classique, vous pouvez le faire. Je vous préviens que malheureusement il danse avec la cameramane...




Mais ce n'est pas tout de mon weekend. Comme dit ma mère: se bourrer la gûele, ce n'est pas exceptionnelle, c'est se lever le lendemain et faire 40 km en vélo qui est que pour des vrais...

Et nous, on n'est pas des chochottes. Samedi matin à 9heures, nous nous sommes donc retrouvés à la station de tram l'Île Verte, et même si ce n'était pas que l'île qui était verte, on a monté dans la voiture et avec du courage, on a attaqué pour retrouver des potes à Carrefour...ah oui, rien d'exceptionnelle...mais après, on a monté vers Sept Lacs où un dénivelé de 1200 mètres nous attendait.

Et on est partis. Un des membres du groupe était également Kamila, la nouvelle lectrice de tchèque qui a hérité mes étudiants. Elle a 39 personnes à la première année du tchèque, je me suis donc dite que si elle n'est pas encore devenue folle, c'est qu'elle est psychiquement assez solide pour faire un rando avec nous. J'ai mis dans mon sac à dos un windstopper de plus et une frontale pour elle. Et je l'ai rassuré que Igor qui était avec nous et un guide de montagne. Kamila n'avait pourtant pas l'aire d'être très rassurée, sans doutes car elle doit avoir des mauvaises expériences de la Russie où les capacités des guides se résument à la capacité de se lever même avec une grosse guele du bois ou même encore saoul et aller au RDV avec des clients. Je l'ai donc expliqué qu'en France, les guides passent une formation très dure et uniquement après avoir reussi un concours où, entre autre, ils doivent monter 1500 mètres de dénivelé avec un sac à dos de 10kg en moins que 6 heures et être capables de courrir après avoir terminé pour montrer qu'il sont encore en bonne forme. Inutile donc d'avoir peur avec Igor. Mais en même temps, je me souviens d'un guide de la haute montagne qu'on a rencontré dans la Valée Blanche quand on descendait un couloir en rappel (Guillaume) et en moulinette (moi). Le guide nous a beaucoup amusé avec ses histoires. J'ai retenu surtour celle-là: "Une fois, je descendait des clients en moulinette, mais une pierre a tombé et m'a coupé la corde, les deux sont partis dans le vide et moi, je me suis retrouvé seul comme un con." Une fois tous sur la terre solide, le guide a conclu sur ses histoires en disant: "De toutes façons, je me suis fait prendre déjà deux fois par une avalanche. On y restera un jour, c'est sur. Bon, allez, bonne journée!" et il a disparu dans la pente. Donc je ne sais pas en fait quoi penser des guides...

Mais ce samedi, il y avait que 1200 mètres de dénivelé et sans un glacier. Kamila a regardé le panneau en bas et avec joie, elle a dit que le lac, ce n'est que 5kilomètres et qu'elle pense que du coup, elle y arriverait. Je suis psy, je n'ai donc pas attiré son attention sur le fait que à côté de 5km, il y a écrit 3h 30.

Après une heure de la marche, la copine de Igor a eu une hypoglycémie et on s'est donc arrêtés. On attendait trois quarts d'heure, et quand ça n'allait pas mieux, Igor a decidé de redescendre avec elle, mais nous, nous avons continué. Il a donné la carte et la bousole à Vratislav qui a ainsi devenu le chef de la groupe et je dois dire qu'il était vraiment très pro. Je suis sûre qu'il pourrait sans soucis participer au concours pour le guide de la montagne. Je ne sais pas s'il est capable encore de courir après un rando, mais il est certain que la capacité de ses poumons est incroyable, car comme d'habitude, il a passé les 1100 mètres de la monté en parlant sans cesse. Pendant les pauses pour boire un peu d'eau, il a parcouru tous les arbustes dans l'environ pour chercher des framboises et une fois au lac, il y avait, en continuant parler, assez de la peche pour se tremper des pieds dans l'eau glaciale alors que tout le groupe dormait au soleil. La seule chose qui pourrait menacer la réussit dans le concours, c'est que Vratislav cherche le chemin avec sa machine qui dit la vérité qu'il a comme une porte clé sur son trousseau. La machine consiste en deux lumières dont une est verte et l'autre est rouge, et un bouton. Pour avoir une réponse à n'importe quelle question, il suffit de demander et appuyer sur le bouton. Si c'est la lumière verte qui s'allume, la réponse est oui. La lumière rouge, par contre, veut dire "non". Je pense donc que le fait qu'on est arrivé jusqu'au lac est du surtout au fait qu'il y a qu'un seul chemin dans le coin.

Après deux heures et demi de la monté, Kamila a dit sechement: "C'est les pires cinq kilomètres de ma vie." On voit donc bien, qu'elle est faite pour être prof, car elle n'a pas abandonné et elle est monté. Et faire 1100 mètres pendant son premier rando, c'est une preuve de résistance. Enseigner le tchèque dans une classe de 39 elèves, ce n'est donc rien du tout.
Même si on n'a pas fait les sept lacs, mais que trois. Mais c'était beau!

Et maintenat, vous vous demandez peut être, pourquoi le titre est "sept lacs et un nain". Regardez, donc:


Bon voyage, Vojta!

Et peut être, vous vous demandez qu'est que faisait le Cosmonaute. Bah, il a travaillé. Comme d'hab...

Aucun commentaire: