mercredi 7 janvier 2009

La fin

Toutes les choses ont leur fin. Donc me voilà avec mon Cosmonaute en vous disant au revoir de l'aéroport de Roissy.
Si vous voulez qu'on vous salue de Chile, vous pouvez venir nous voir...au Chili ou sur notre nouveau blog que vous trouvez ici.

Mais avant, vous voulez peut-être savoir comment tout s'est terminé. Bien. Le Cosmonaute a soutenu sa thèse et puis il a survécu la fête post-thèse. On a dit au revoir à nos amis, et moi, j'ai reçu une colline de chocolat avec une version de moi en pâte d'amandes skiant sur cette colline, sept paires des boucles d'oreilles pour penser à mes amis tout les jours, un livre de cuisine hand-made par mes amis, des photos et des bouteilles et finalement un petit paquet de "buchty", des petites brioches tchèques que chaque personne qui part au monde lointain porte avec elle, et qu'elle partage avec des gens qu'elle rencontre. Bon, c'est une histoire des contes de fée et les personnes rencontrées sont généralement des fourmis qui aident après à la personne généreuse quand elle est en difficultés. En réalité, c'est Nico qui a bouffé ces brioches le lendemain matin, car il avait la dalle après la cuite de veille. Mais bon, le geste était là.

Après la soutenance et la fête, nous sommes partis en Tchèquie pour voir des amis et ma famille. Une fois rentrés en France avec quelques kilos de plus, nous avons commencé le déménagement. Moi, j'étais persuadée que le déménagement sera une cerise sur le gâteau, une ligne droite entre avant et après qui, en travaillant un peu physiquement, nous permettra de faire le deuil sur notre vie ancienne tout en nous aidant de se projeter dans le futur, bref, un déménagement vu par une psy. A la place, il s'agissait d'un travail dur qui a réduit tout activité psychique à la question quand est-ce qu'on mange et quand est-ce qu'on dort. Le 31 décémbre, je suis sortie de la maison pour acheter du pain et j'étais bouche bé devant la queue chez le traiteur. J'ai mis quelques minutes de me rendre compte que c'est le réveillon. Sans l'aide de la famille du Cosmonaute et de nos amis Xavier et Alex, on serait très probablement encore à Grenoble. Sans Xavier, la psy serait peut-être déménagé aux urgences psychiatriques. Suite à une organisation parfaite de notre déménagement, c'était le seul déménagement où on enlève le papier peint avant de peindre la cuisine et où on achete des meubles à la place du meuble enlevé. En plus, comme le Cosmonaute est aussi bien organisé comme l'espace entier, il s'est aperçu que son lit qu'on a monté de la cave pour le mettre dans la chambre, n'a que trois pieds. Il fallait donc acheter aussi un lit.




Si vous voulez voir quelques minutes de ce déménagement, regardez là:



Sur le petit film, vous pouvez aperçevoir les deux déménageurs qui finalement ne venaient ni de l'entreprise de Madame Proffessionelle, ni de l'entreprise de Monsieur Déménageur, mais d'un autre entreprise de Marseille. Ils ont mis en cartons avec une vitesse spectaculaire tout nos affaires et il manquait peu qu'il mette aussi les affaires de nos voisins, car les deux déménageurs étaient des vrais pros emballage en emballant tout ce qui se trouvait à leur proximité. Ainsi, dans mon petit film, vous pouvez entendre Monsieur Jean Balletou demander si on emporte l'escabau qu'on avait besoin pour faire la peinture. Les vélos de nos voisins, garés bêtement à côté des nôtres dans la cave à vélo ne se sont pas envolés au Chili que grâce à l'intervention rapide du Cosmonaute ainsi qu'une étagère de notre salon qu'on a sauvé des griffes de Monsieur Jean Balletou qu'une fois qu'il l'a demonté. Au contraire, j'ai remanqué que trop tard qu'il manque une moitié de notre presse-agrumes qu'on a pensé garder en France et dont on s'est servi le matin avant le déménagement. Après avoir posé la question, Monsieur Jean Balletout m'a répondu que OUI, il l'a emballé et j'ai compris que NON, il y a pas de Monsieur Deballé dans sa famille. Je n'ai pas eu d'autre choix donc que de le laisser emballer le reste de notre presse-agrumes, même s'il y en avait déjà un dans notre déménagement.


Nous avons passé de réveillon chez Gaël et Caroline qui ont préparé un délicieux dîner dont le plat principal était un confit de canard avec son gratin dauphinois. Mon canard a revu la lumière de 2009 deux heures après la minuit, mais exceptionellement pas à cause de l'alccol, mais que faute de la fatigue de déménagement.

Une fois le marathon de déménagement fini, nous sommes descendus à Marseille pour voir la famille du Cosmonaute. En s'arrêtant au feu rouge près de la maison de la mère du Cosmonaute, un scooter nous a doublé à fond. "ça, c'est un feu rouge grillé", j'ai dit. Un Peugot blanc passa à une vitesse folle. "ça aussi", le Cosmonaute a dit. "Bienvenue à Marseille." a-t-il ajouté une dizaine de mètres plus loin quand on a passé à côté d'une voiture brûlée garée à moitié dans la route et à moitié sur le trottoir. J'ai commencé à me dire que passer par Marseille entre notre voyage du Nord (Grenoble) au sud (Santiago) était une bonne idée pour s'aclimater un peu.

A Marseille, on a vu surtout la famille du Cosmonaute. A part ça, on a vu Nico, on s'est baladé un peu dans le Panier, on a bu une Cagole, la meilleure bière française, dans notre bistro préférée Au couer du Panier (qui se trouve, bizzarement, au coeur de Panier) et dont la mélange des photos de famille et des photos de stars de cinéma aux mures me fait toujours rire, on est montés à Faro où, comme des gens du sud bien discipliné, on a passé derrière la barrière qui interdisait accès et qui était par terre car rien ne peut empêcher les marseillais de faire leur tour de dimanche habituel, et finalement nous avons bu quelques Pastis qui, selon les régles des bars à Marseille augmente le pourcentage d'alcool dans le verre avec chaque tour. On sait bien que le premier verre, c'est le pastis des touristes, le deuxième, c'est le pastis des marseillais et le troisième le pastis des habitués.

Et puis, c'était lundi et nous nous sommes envolés.






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